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Le tandem |
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Quel type de vélo choisir ? Robustesse et confort sont deux critères à privilégier au détriment de la performance. Il est préférable d’équiper le vélo avec des éléments « standards », afin de pouvoir trouver facilement des pièces de rechange. « Standard » revient malheureusement bien souvent à prendre du Shimano. Après 22 000 kilomètres, voici nos remarques quant au choix du vélo : 1. Le cadre L’acier apparaît comme le matériau le plus adapté pour les longs voyages. Les cadres en aluminium, en carbone ou en titane sont beaucoup plus légers que ceux en acier mais se ressoudent plus difficilement (surtout dans l’atelier d’un petit village reculé). En outre, les matériaux composites sont nettement plus chers et plus fragiles. Pour un comparatif des différents matériaux : http://www.cyclos-cyclotes.org/technique Notre cadre a été fait sur-mesure en acier Reynolds 535 par Rando-cycles à Paris. Le tandem sans les portes-bagages pèse 21kg. Quelques petits incidents ne nous ont pas fait regretter notre choix. En Asie, nous avons cassé la patte de fixation du dérailleur . Un « métalo » thaï nous en a usiné une nouvelle et l’a soudée sur le cadre (coût 200 baths soit 4 euros !), un an après ça tient encore. Lors d’une chute en Argentine, nous avons plié la fourche de 30 degrés. Là encore, nous avons trouvé un petit atelier pour chauffer et redresser très facilement le tout. Par ailleurs, le cadre a tenu le coup dans les divers transports, notamment aériens où il a souvent été très malmené. 2. La selle Nous sommes partis avec deux selles Brooks. Les débuts sont (très) difficiles mais avec le temps le cuir s’assouplit et prend la forme des fesses. En appliquant de la graisse de phoque, le cuir se fait plus rapidement. Les caleçons cyclistes molletonnés restent indispensables. 3. Les guidons La largeur du guidon doit correspondre à l’écartement des épaules du cycliste. Un guidon trop large finit par causer des crampes dans les épaules et un guidon trop étroit comprime la cage thoracique et gêne la respiration. Les guidons en forme de « cornes de vaches » ou « d’ailes de papillon » sont l’idéal car ils permettent de changer facilement de position. 4. Les pneus Sur un tandem, le choix des pneumatiques est primordial. En 22 000 kilomètres, nous avons usé 18 pneus différents ! Les meilleurs que nous ayons trouvé sont les Schwalbe Marathon (26*1.90) et les Maxxis semi-slick (26*1.90) en kevlar. Ils ont tenu chacun plus de 4000 km. Les plus mauvais se sont déchirés après moins de 200 km. Les pneus à crampons sont performants sur les pistes mais très désagréables sur le bitume. Au-delà de 22 km/h, le tandem se met à vibrer. Les pneus semi-slick ou à crampons larges permettent d’avoir une bonne adhérence sur la route tout en ayant une bonne accroche sur les pistes. 5. Les jantes et les rayons Nous sommes partis avec des jantes à double paroi, de 48 rayons et des rayons de 2,2 mm. Difficile de faire plus robuste ! Ce n’est qu’après 15 000 km que la jante arrière a commencé à légèrement s’affaisser. Les jantes de 48 rayons sont totalement introuvables ailleurs qu’en Europe ou aux USA. La « norme » mondiale est 32 ou 36 trous et par conséquent, il en va de même pour les moyeux ! Les chambres à air de 26 pouces avec des valves presta (françaises) sont peu répandues. Le standard reste les valves de type Shraeder. Ne pas choisir une jante avec un trou de valve presta. Nous avons été obligés de faire agrandir le notre dans un atelier à La Paz. 6. La transmission et les braquets Shimano est le leader incontesté des pièces de transmission : axes de pédalier, moyeux, dérailleurs AV/AR, etc. Sans porter aucun jugement de qualité, partir avec un vélo équipé avec du matériel Shimano évite bien des soucis pour trouver des pièces de rechange. Nous sommes partis avec un moyeu Edco "Enduro", haut de gamme. Après 8000 km, les cliquets de la roue libre étaient fichus… Totalement impossible d’en trouver des nouveaux !!! Nous avons dû abandonner notre magnifique moyeu et aussi notre frein à disque arrière… A l’arrière, nous avions une cassette 8 vitesses (11-32 dents) et à l’avant trois plateaux (22-32 et 44 dents). Le petit plateau n’est pas superflu dans les montées ! Nous avons changé l’ensemble chaîne et cassette à 8000 km (Penang en Malaisie) puis à 17 000 km (San Juan en Argentine) ainsi que la chaîne de transmission entre les pédaliers AV et AR. 7. Les freins Au départ, le tandem était équipé de deux freins AV et AR cantilever puis de freins V-brake et d’un frein à disque Shimano 515.M à l’arrière. Nous avons « abandonné » notre frein à disque quand nous avons dû changer de moyeux. Les freins V-brakes sont plus puissants que les Cantilever et plus faciles à régler. Certains supports de disques se vissent sur le moyeu et nécessitent une clé spéciale pour être dévissés. Ils « s’auto-serrent » et sont très difficiles à enlever ce qui est gênant si l’on veut remplacer un rayon côté disque (ce qui était le cas de notre moyeu Edco). 8. Les pédales et les cales-pieds Les cale-pieds sont indispensables. Ils améliorent nettement le rendement du pédalage. Les cale-pieds automatiques sont idéals mais obligent à porter des chaussures spéciales qui ne sont pas très adaptées à la marche (pas très pratique non plus en tandem). Nous avions des cale-pieds Zefal en plastique souple sans lanières latérales qui sont un bon compromis entre rendement et confort. 9. Les porte-bagages Nous sommes partis avec des porte-bagages Rando-cycles en acier de très bonnes qualité et bien conçus … mais assez chers et lourds. Prévoir également des retards dans la fabrication… 10. Accessoires et outillages -
Pompe Zefal haute pression. Elle s’adapte à la fois aux valves de type
Schraeder et Presta. 11. Les sacoches Quatre sacoches Ortlieb étanches : le nec plus ultra. Chères à l’achat mais de très bonne qualité, elles valent vraiment l’investissement, surtout en période de mousson. 12. La remorque Remorque BOB Yak : très pratique, peu encombrante, légère et fiable. Le sac proposé en plus est bien étanche et solide, ne pas hésiter à investir là aussi. On en trouve à la commande chez Culture vélo un peu partout en France. Compter dans les 500 euros quand même pour le tout.
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