Fiche-pays : Bolivie


 

 

 


Bolivie

      A 4000 mètres d'altitude, avec son climat rude et ses vastes étendues inhospitalières, l'altiplano bolivien n'apparaît pas à première vue comme le paradis des cyclistes !... Et pourtant ! Nous y avons vécu les moments les plus forts de notre voyage ! Splendeur des paysages désolés, pureté absolue des lumières, solitude du désert, intensité du défi physique: la Bolivie est synonyme d'extrême. L'épreuve a été parfois rude, mais quel bonheur !

Hospitalité/Accueil :
Nature et paysages :
Villes et culture :    
Gastronomie :   

Compte tenu de notre trajet

Repères

Formalités administratives : 1 mois automatique à la frontière pour les ressortissants français - Possibilité de faire faire une prorogation de 3 mois à La Paz.
Notre budget quotidien :  7 euros par personne... en dehors de La Paz, les occasions de dépenser de l'argent sont rares.
Affluence : saison touristique en juin-juillet-août. Peu de touristes hors des sentiers battus.
Climat : ciel bleu et pratiquement pas de pluie en hiver (mai à fin août) sur l'Altiplano. Température agréable la journée au soleil (env. 20 C°) mais qui peuvent descendre jusqu'à -15 C° la nuit vers Uyuni ! 
Hébergement : 5/10 USD la chambre double à La Paz. Alojamiento très basique dans de nombreux petits villages. Camping sauvage très facile mis à part les conditions climatiques ! 
Etat des routes : pitoyable en général : pistes de caillasses à l'allure de tôle ondulée, pistes de sables, rivières à traverser à guet, chemins boueux, etc. Bonne route bitumée sur les axes : Desaguadero - La Paz - Oururo - Arica (Chili) - Cochabamba
Trafic :  Peu dense, mais les chauffeurs sont complètement fous. Les camions roulent à vive allure sur des routes pourries, soulevent des rideaux de poussière, se doublent sans visibilité et klaxonnent à tout bout de champ pour faire déguerpir les indésirables de leur chemin. Parfois très très dangereux.
Cartes : La plupart des cartes vendues en France mentionnent les routes et villes principales de Bolivie. Dès que l'on sort des grands axes : c'est n'importe quoi ! Les kilométrages sont faux, les noms des villages diffèrent des noms aymaras réellement utilisés, certains villages manquent !!!! Des Français nous ont donné une carte très détaillée et presque juste qu'ils avaient achetés à La Paz (carte d'Ariel Guzman  disponible à la librairie Los Amigos Del Libro, calle mercado 1315 à La Paz) . Elle englobe la partie sud-ouest de la Bolivie (Sajama-Uyuni-Sud Lipez). A la Paz, l'Instituto Geografico Militar (IGM) vend des cartes très précises de l'altiplano... mais celles qui nous intéressaient dataient de 1972 !

 Vélo-pratique

**  Entre Tambo Quemado et Llica, il y a un nombre important de pistes qui partent parfois dans toutes les directions. Les cartes disponibles étant souvent fausses, n'hésitez pas à vérifier votre chemin lorsque vous croisez quelqu'un (généralement une personne par jour, ne la manquez pas !). L'espagnol est généralement bien compris par les indiens. Les pistes sont tellement mauvaises que nous ne faisions jamais plus de 35 km par jour.  

** Les pièces de vélos sont difficiles à trouver en dehors de La Paz. Une boutique au 606 avenida Buenos-Aires, propose des descentes en Mountain Bikes vers les Yungas. L'agence est tenue par une bande de jeunes américains sympas. Ils ont également un atelier de réparation avec des pièces de rechange de qualité (notamment des pneus de 26*2.25 ce qui n'est pas inutile sur les pistes boliviennes). 

** Après le parc national du Sajama, la piste qui mène au salar de Coipasa débute avant la station-service de Tambo-Quemado. Il y a même un panneau indicateur ! Dans ce dernier village, l'épicerie fait aussi Alojamiento. Il vaut mieux y faire des provisions. Les villages suivants pour le ravitaillement sont : Sabaya, Coipasa, Llica, Colchani, Uyuni. Rien entre les deux. Prévoir des pastilles de décontamination pour l'eau, voire un filtre (mais attention au froid, le notre s'est fissuré après une nuit dehors !)

** Le vent vient du Chili la plupart du temps Nord-Ouest/Sud-Ouest. Il commence généralement à souffler en fin de matinée jusqu'à la tombée de la nuit (environ 19 heures en août).

** Passer dans le parc national du Sajama vaut vraiment le coup. Les paysages sont magnifiques. Si vous venez de Patacamaya, il faut sortir de la route  d'Arica pour prendre la direction de Tomarapi. Possibilité de se laver aux sources chaudes du parc. Plusieurs alojamientos aux villages et une auberge éco-touristico (45 USD la chambre double en demi-pension tout de même) ayant beaucoup de charme. Elle se situe dans le parc à mi-chemin entre Tomarapi et Sajama.

** Après une forte pluie, le salar d'Uyuni peut se remplir de quelques cm d'eau. Il est possible de passer mais n'espérez pas planter votre tente sur le salar et dormir au sec (voir carnet de route de Bolivie). Il faut alors absolument rejoindre l'Ile de Pescadores (ou une autre). Prévoir un très gros nettoyage du vélo à la sortie du salar. 

** D'après des infos d'autres cyclos, la piste Uyuni - Atocha - Tupiza est physiquement épuisante à vélo. Peu ou pas d'eau et d'approvisionnement, beaucoup de sable et de vent. Faute de temps sur nos visas, nous avons pris le train à Uyuni. Plusieurs trains partent entre 20 heures et Minuit et arrivent à Villazon en début de matinée. Les tandems sont acceptés dans le compartiments à bagages (il faut parfois un peu insister auprès du bagagiste).

** A Uyuni (en juillet 2004), il n'y avait pas de DAB. Vous pouviez néanmoins obtenir de l'argent (cash in advance) avec une carte visa. La Mastercard ne passait pas !

Nos coins préférés

Les villes :  - L'ambiance  de l'avenue principale de La Paz le dimanche, ses églises coloniales, ses marchés multicolores...
                   - Le village et le site pré-inca de Tiahuanaco.
                   - Les petits villages en adobe de l'altiplano.

Les routes et paysages  : - Les salars de Coipasa et d'Uyuni, patinoires géantes !
                                        - Les paysages de la route Patacamaya - Tambo Quemado.
                                        - Le parc national du Sajama et ses vigognes sauvages.
                                        - La sublime désolation des paysages entre Sajama, Sabaya et Uyuni.
                                        - Les troupeaux de lamas et alpagas en liberté entre Patacamaya et Uyuni.
                                        - Les roches et les cactus géants, très "western", de la région de Tupiza.

Gastronomie

Dans la région de l'altiplano où nous étions, il faut l'avouer nous avons surtout perdu du poids... A terroir pauvre, tradition culinaire peu développée (c'est différent dans les basses terres plus accueillantes pour l'agriculture, dont on voit les produits sur les riches étals des marchés de La Paz). Le riz bolivien terne, farineux et trop cuit écœure encore Seb des mois après !!! Dans les épiceries, ce qui est bon est souvent d'origine argentine... mais pas de panique on a quand même trouvé quelques spécialités à découvrir.

Comme dans le nord de l'Argentine on trouve sur des stands de rue de délicieux en-cas à manger sur le pouce notamment le matin : salteñas (feuilletés relevés à la viande, oeuf, olives, oignons, raisins secs, légumes etc...), empañadas (chaussons à la viande ou au fromage), tamales (pâte de maïs dourrée de boeuf, de légumes et de pommes de terre aux épices, le tout enroulé dans une feuille de maïs frite ou cuite au four), humitas (tamales fourrés au fromage - voir la recette colonne de gauche) et cholas (pains fourrés de viande, oignons, tomates et escabèche). 

Les repas commencent par une soupe, généralement un bouillon légume et viande épaissi avec des céréales (vous n'échapperez certainement pas à la soupe au quinoa !). A coté des poulets à la broaster (grillés à la broche puis plongés dans un bain de friture) que l'on trouve partout, goûtez au moins une fois au lama ou à l'Alpaga, savoureux en steack à la poêle ou plus original, en charque kan, séché et frit servi avec du gros maïs blanc, vers Uyuni (prévoir une bouteille d'eau pour la nuit, c'est super salé !). Essayez aussi le fromage de lait de brebis vendu sur les marchés (on trouve à La Paz du pain très convenable pour l'accompagner).

Désagréments

** Sur l'altiplano, à 4000 mètres d'altitude, la pression diminue et l'oxygène se fait plus rare. Pour compenser, poumons et cœur doivent travailler davantage, ce qui entraîne augmentation du rythme cardiaque, fatigue, maux de tête, insomnie et parfois nausée et vomissements. La nature est injuste en la matière et chaque organisme réagit différemment : si Sébastien s'est rapidement acclimaté, Karine a souffert du "soroche" (mal des montagnes) pendant plusieurs semaines. Mieux vaut donc ne pas prévoir d'activité physique trop intense dans les tous premiers jours.

** Autre inconvénient : l'eau ne bout qu'à 80°C, ce qui rend difficile la cuisson des pâtes au réchaud surtout s'il y a du vent. Un avantage cependant pour les cyclistes : lorsque l'on redescend au niveau de la mer, notre corps est comme dopé à l'EPO et nos jambes fonctionnent à la manière de celles de Lance Armstrong... Youpi!!!!

** Coté insécurité, la Bolivie est beaucoup moins dangereuse que sa voisine péruvienne. Pas de paranoïa donc, on peut se promener tranquillement dans les rues sans être ennuyés. Nous avons traversé à vélo la banlieue défavorisée d'El Alto à La Paz dans une atmosphère moins tendue que dans les quartiers touristiques de Cusco ! Deux bémols cependant. Les villes frontalières de Desaguardero (Pérou) et Villazon (Argentine) sont vraiment craignos : les pickpockets ne se cachent d'ailleurs même pas pour essayer de vous détrousser. Les gamins vous suivent, attendant que vous détourniez la tête pour vous chaparder quelque chose.

A l'aéroport de La Paz séviraient de faux taxis et faux policiers à la recherche des proies faciles que sont les nouveaux arrivants encore perturbés par le décalage horaire : demander à son hôtel de venir vous chercher ou préférer les radios-taxis repérables au n° de téléphone inscrit sur la voiture et surtout ne jamais donner ses papiers à un inconnu même s'il se prétend policier, mais proposer poliment de le suivre au commissariat (généralement ça suffit à décourager les escrocs).

** Dans les zones désertiques du sud-ouest, les villages indiqués sur notre carte étaient le plus souvent fantômes, difficile de se ravitailler. Prévoir pâtes, biscuits et eau pour plusieurs jours, d'autant plus que les chemins ensablés ralentissent la progression et que les occasions de se perdre dans le dédale de pistes sont nombreuses !!!

Notre itinéraire

Cliquez pour agrandir la carte
mapbolivie.GIF (443647 octets)
http://www.routard.com

 

Kilométrage : 970 km

Desaguadero - La Paz - Patacamaya
C. de Carangas - Tomarapi - Sajama Tambo Quemado - Macaya - Julo
Sabaya - Coipasa - Tres Cruces 
Llica - Colchani - Uyuni
Tupiza - Villazon (en train)  

 

   

 

 


Quelques liens utiles
:

www.bolivie.net/

www.bolivie.org/

www.ambafrance-bo.org/

www.abc-latina.com/

 

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Humitas - 4 personnes.
(aussi en Argentine).

- 4 tasses de maïs frais râpé (peut ê. partielement remplacé / maïs en boite)
- 1/2 tasse de lard
- 1 oignon émincé
- 1 poivron émincé
- 1 tomate pelée et épépinée en morceaux
- 1 c.c. paprika
- 1 tasse de lait
- 1 c.c. de Maizena
- 2 c.c. sucre
- 400g fromage frais
- canelle
- noix de muscade
- sucre brun
- beurre

Râper les épis de maïs, (attention à ne râper que les graines). 
Gratter le lait de maïs au couteau sur la racine. 
Ne pas conserver longtemps pour éviter fermentation. 

Faire revenir le lard, ajouter oignon, poivron, tomate et paprika. Mélanger. 
Quand la sauce est cuite, ajouter le maïs et le lait dans lequel la maïzena a été au préalable diluée.
Faire bouillir puis laisser cuire 5 minutes jusqu'à épaississement de la sauce. 
Assaisonner avec sel , cannelle, noix de muscade et sucre brun.

Beurrer un plat à four ou des ramequins..
Y verser la préparation.
Couvrir avec le fromage râpé.
Saupoudrer d'un peu de sucre et de cannelle.
Laisser cuire 1 heure à four moyen, ou jusqu'à ce que le fromage brunisse.
Servir chaud.