Qui sommes-nous ?


 

 

 

Karine - 28 ans 

 Sébastien - 28 ans

    
 


 

Avant de partir : Chargée d'affaires professionnels

Études : DEA Economie et finance internationales
                DESS Stratégies industrielles et commerciales

Principales fonctions dans le voyage
Co-pilote du tandem, cantinière es pâtes, relations "diplomatiques" (parle au besoin anglais, chinois, sanskrit, javanais, martien,...), attraper les bouteilles d'eau offertes...

J'aime : passer des heures à flâner sur un marché pendant que Seb m'attend en râlant, alourdir les sacoches , discuter les prix en chinois, me réveiller dans un endroit insolite, espionner en cuisine pour apprendre à préparer un  un curry ou des empañadas, lire toutes les semaines les mails de mes sœurettes.

Je n'aime pas :  les "gringooos", les lancers de cailloux et les arnaques, manquer d'eau (moins de 10 litres de réserve: le stress !!!), ranger les sacoches mais Seb m'y oblige, les chiens grecs...

 

Avant de partir Analyste économique

Études : DEA Economie et finance internationales
                 DESS Stratégies industrielles et commerciales

Principales fonctions dans le voyage
Pilote du tandem, mécanicien-bricoleur-réparateur, dénicheur de coins pour dormir et monteur de tente, concepteur du site... 

J'aime : faire une course avec un chinois à vélo,  battre nos records de kilomètres journaliers, m'asseoir au coin d'une rue et regarder les gens, les pâtes au "grapano" de ma cuisinière, alléger les sacoches, boire du thé, démonter le tandem (et ne plus savoir le remonter...).

Je n'aime pas : me trimballer 10 kg de nourriture "au cas où", réserver un hôtel à l'avance, le riz bolivien, le vent de face, le soleil de midi en Grèce en plein mois d'août.

 


Pourquoi sommes-nous partis en vélo ?

Partir à l’autre bout du monde… en vélo ! En voilà une drôle d’idée !!! Pourtant, quoi de plus simple que de prendre un peu de temps, un vélo et quatre sacoches pour voyager… ?

Rien de novateur, des centaines de personnes l’ont déjà fait avant nous. Pas de sponsors, ni de pseudo soutien à une cause humanitaire, nous avions simplement envie de liberté, de voyages, de rencontres, bref… envie de s’amuser et de voir « comment c’est là-bas ».

** « Motivés, motivés, il faut se motiver » ! Non, il n’est pas nécessaire d’avoir les jambes de Armstrong pour voyager à vélo ! Pas besoin non plus d’entraînement ultra intensif, on a appris sur la route (cette feignante de Karine a dû aller en tout et pour tout trois fois dans son Gymnase Club avant de partir !!!). Moral, patience et volonté sont les vrais ingrédients nécessaires pour avancer. Si dans les premiers temps, faire 70 km sur du plat apparaît comme une épreuve insurmontable, au bout de quelques semaines, on atteint très vite une moyenne de 100 km par jour (notre record 175 km !!!). Les courbatures disparaissent en moins d’un mois. Pour le mal au c.. c’est quand même un peu plus long !

** Profiter pleinement du paysage. Dans un monde où tout va vite, quel luxe que de pouvoir prendre son temps pour apprécier à son rythme le paysage, les bruits de la nature (ou des klaxons !), les odeurs… « oui mais c’est trop lent pour voir des paysages différents… », pourtant, en une vingtaine de jours, on peut partir de Lille, passer par la Bretagne, les Châteaux de la Loire, Le Périgord et la Provence pour finir à Marseille !!! Rien ne vaut un lever de soleil dans un champ d’oliviers, au bord de la mer ou sur un désert de sel…

** 30 millions d’amis. La discrétion et la lenteur de ce moyen de locomotion permettent d’observer facilement la faune. En Malaisie c’est une colonie de singe qui traverse la route, au Laos un scorpion, un serpent ou un buffle, en Bolivie un lama, un ñandou, des vigognes, en Argentine des perruches, des pingouins ou … des mygales !

** Economique, écologique et silencieux. Si certaines personnes préfèrent payer pour s’entasser dans des bus bondés (parfois debout avec un bouc vivant ligoté entre les jambes…), pendant des heures et des heures, c’est leur choix… certes, cela permet de parcourir de grandes distances à moindre frais quand on a peu de temps mais, nous, on préfère le grand air !

** Sortir des sentiers battus. Ranger son guide touristique au fond de ses sacoches, accepter l’imprévu, lâcher prise et se laisser guider et bousculer par son environnement… Voyager à vélo c’est se lancer des défis, se dépasser physiquement et moralement, se mettre en danger parfois, et surtout apprendre du monde, de l’autre et de soi-même. Les meilleurs souvenirs sont souvent les pires galères !

En vélo, on traverse naturellement des régions reculées auxquelles peu de visiteurs ont accès. Pas de monuments, pas de complexes touristiques « forfait tout compris », ni de safari-photo humain chez les femmes girafes… La route se suffit comme motif au voyage. On est là simplement parce qu'on passe à vélo. On fait la queue au marché, on partage les toilettes communes en Chine ou au Vietnam, on mange dans les gargottes comme tout le monde. Le regard des habitants est souvent moins inquiet ou agacé (comme au Pérou), mais bienveillant, amusé et intéressé. Ne nous leurrons pas, nous restons aux yeux des locaux des touristes blonds et privilégiés (ne jamais croire, comme certains, que le fait de voyager à vélo nous ferait échapper au « honteux » statut de touriste !!!) mais des touristes un peu plus accessibles...

** Faire des rencontres. Difficile de ne pas susciter la curiosité lorsqu’on arrive dans un village, sur un vélo deux places de 3m50 de long, chargé de 50 kg de bagages et suivi d’une carriole jaune fluo… « Que lindo ! » en Argentine, « Where you go ? » au Myanmar, « Sabaidi baidi baidi baidi » au Laos, rires et encouragements fusent sur la route ! Les enfants jouent à faire la course, un courageux nous accompagne parfois sur quelques kilomètres, à vélo, mobylette ou dos d’âne ! Les milliers de petits cadeaux en Corée, l’accueil chaleureux autour du thé en Turquie, l’hospitalité simple et touchante d’une famille birmane, argentine ou thaïlandaise… le vélo a été l’occasion de mille rencontres, mille échanges, mille surprises. Nous avons beaucoup reçu, beaucoup appris.

Pourquoi en tandem ?

Les avantages

Les inconvénients :


- Plus rapide sur du plat et en descente
- Egalise l’effort lors de différences de physique
- Facilite les rencontres, éveille la curiosité
- Difficile de se perdre
- Possibilité de discuter
- Difficile à voler (surtout chargé…)

- Lourd en montée et sur les pistes
- Moins maniable qu’un vélo
- Encombrant (hôtels, bus, trains…)
- 4 sacoches au lieu de 8 avec 2 vélos
- Plus contraignant physiquement à l’avant

Combien ça coûte ?

    Le budget à prévoir pour un long voyage à vélo reste finalement très raisonnable. Tout compris, nous avons dépensé moins de 15 000 euros par personne (30 000 euros à deux) pour 19 mois de voyage. Pour ce prix, nous nous sommes entièrement équipés avec du matériel neuf (et de bonne qualité). Nous avons vécu « confortablement », avons acheté souvenirs et cadeaux et ne nous sommes pas privés de visiter les sites touristiques que nous voulions voir. Avec un mode de vie beaucoup plus spartiate, la note baisse sensiblement. Nous avons rencontré un cycliste dont le budget pour traverser l’Amérique du Nord au Sud en 14 mois a été de 2300 euros, billet d’avion compris !

Les postes de dépenses les plus importants ont été le tandem et la remorque (env. 4000 euros, pièces de rechange et frais d’envoi compris), les billets d’avion (Europe à Asie à Amérique du sud à Europe ; env. 4000 euros pour deux), les vaccinations (env. 800 euros pour deux auprès de l’Institut Pasteur à Paris), le matériel de camping et l’assurance rapatriement. Le coût de l’équipement peut être facilement réduit en l’achetant dans des pays comme la Thaïlande, la Malaisie, la Chine ou l’Argentine (et évidemment en commençant le voyage par ces pays !). On y trouve souvent les mêmes produits qu’en Europe mais bien moins chers.

Au quotidien, nous avons prévu une moyenne de 15-20 euros pour deux personnes tout compris. Le coût varie fortement selon les pays (Laos : 7 euros, Italie : 40 euros !!!). Le logement représente les dépenses les plus importantes dans le budget journalier. Nous avons mêlé camping organisé, sauvage, petits hôtels, hospitalité des habitants, nuits dans les aéroports, etc… En Asie, nous avons dormi à l’hôtel presque tous les jours (moins de 4 euros pour une chambre -parfois- propre pour deux personnes). En Amérique du sud, nous avons essentiellement fait du camping sauvage et en Europe, un mix entre camping organisé et sauvage.

 Nous donnons plus de détails concernant le coût de la vie de chaque pays dans les fiches cyclo-pays.

C’est dangereux ?

    Quand on pense danger, on imagine d’abord : enlèvement, agression, braquage, etc… A part un petit vol (un appareil photo bêtement laissé dans notre tente à Ljiubljana) , il ne nous est absolument rien arrivé de tel !!.De même, côté santé, en prenant un minimum de précautions de bon sens, on échappe généralement au choléra, palu, encéphalite japonaise, typhus… Les quelques maux sont généralement d’ordre digestif, nos estomacs délicats n’étant pas toujours habitués à la tambouille locale.

Dame nature peut également donner bien du tracas quand elle se déchaîne (voir carnets de route Bolivie et Argentine), mais le principal danger pour le cycliste se matérialise par un engin à moteur à quatre roues… et plus il est gros, plus il est dangereux (… con aussi !).

Les chauffeurs de bus remportent la palme MONDIALE, toutes catégories, de la bêtise au volant. Mention spéciale pour les chauffeurs chinois et vietnamiens et leur klaxons, suivis de très près par les argentins, boliviens et péruviens qui préfèrent vous écraser plutôt que ralentir, question d’honneur ! Passer un tunnel en Chine est de loin l’expérience la plus terrifiante que nous ayons vécue : pas d’éclairage, pas de couloir prévu pour piétons ou cyclistes, des véhicules qui roulent tous feux éteints et doublent à grande vitesse en klaxonnant comme des dingues dans la poussière de charbon : de la roulette russe !!!

S’il ne faut pas tomber dans la paranoïa, il convient toutefois de rester prudent. De nombreux sites de voyageurs (http://www.voyageforum.com, http://www.abm.fr) ou officiels (http://www.diplomatie.fr) donnent des infos santé et sécurité pour chaque pays (se renseigner notamment sur les arnaques à la mode). En camping sauvage, la discrétion évite bien des problèmes : pas la peine de hisser un drapeau pour signaler votre présence ! L’Amérique du sud est, de loin, la zone où nous avons le plus ressenti de problèmes de sécurité (notamment dans les zones frontalières où l’ambiance est tendue). Les habitants nous ont régulièrement conseillé de nous tenir sur nos gardes et nous avons rencontré de nombreux voyageurs (y compris prudents et expérimentés) ayant été victimes de braquage.

 Vous repartez quand ?

    Dès que possible ! Mais pour une durée moindre, en vacances comme tout le monde. Nos projets : la Bretagne, l’Aveyron, les Alpes mais aussi les fjords de Norvège, le Sud Lipez en Bolivie, les plaines d’Asie centrale, le bush australien, l’Atlas marocain, les réserves tanzaniennes, les champs de tabac et de canne à sucre cubains, le Grand Canyon aux Etats-Unis, la jungle de l’Ile de Bornéo… A vélo, à cheval, à pied, en ballon… on se tâte encore !